La rencontre des CE2 avec Laurent Pichon


Laurent Pichon, coureur cycliste professionnel,  est venu nous voir jeudi 2 juin. Il a répondu aux questions que nous avions préparées. Nous avons même roulé avec lui pendant l'entraînement !




Est-ce que c'est dur ?
Ce n'est pas un travail comme les autres qui prend 8 h par jour. C'est un sport difficile, surtout quand il fait froid ou qu'il pleut. Mais il y a beaucoup de bons côtés.

Quelles formations avez-vous ?
Comme vous, je suis allé à l'école, j'ai passé un bac puis un BTS Travaux Publics.
En même temps, j'ai fait du vélo en amateur. Après plusieurs courses, je suis devenu professionnel. Maintenant, il existe des centres de formation pour les jeunes.

Combien de fois avez-vous fait le Tour de France ?
Deux fois. J'ai aussi fait deux fois le Tour d'Italie et deux fois le Tour d'Espagne.


Depuis combien de temps êtes-vous professionnel ?
C'est ma 13ème année de professionnel.

Vous êtes beaucoup dans votre équipe ?
Dans notre équipe, il y a 30 coureurs. Pour le Tour de France, il y a d'abord une sélection de 12 coureurs puis de 8.

Avez-vous beaucoup voyagé ?
Oui. Par exemple, j'ai voyagé en Australie, au Canada... Demain, je vais en Belgique.

Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir coureur cycliste ?
Jeune, j'ai fait du vélo en loisir comme vous. Puis j'ai commencé à 13 ans dans un club. J'ai pris goût au fil des années. J'ai eu de bons résultats et je suis devenu pro.







Comment vous échauffez-vous ?
Je pédale doucement puis plus vite. Même si on a tendance à moins le faire avec le temps, l'échauffement est très important.

Avez-vous gagné des courses ?
Oui, en tant que professionnel, j'ai gagné 5 ou 6 courses. J'en ai gagné beaucoup plus jeune et en amateur. J'ai plusieurs coupes à la maison.

Comment faites-vous pour les entraînements ?
Le matin, j'emmène les enfants à l'école. Puis je pars pour plusieurs heures (entre 2 et 6h) par exemple dans les Monts d'Arrée. Le temps dépend des exercices à faire : des exercices de sprint, de grands braquets...
La semaine prochaine, je pars faire un stage en montagne pour peut-être le Tour de France.
Je m'organise différemment quand il pleut.

Faites-vous de grands parcours ?
Je peux aller jusqu'à la presqu'île de Crozon, Carhaix, Plestin-Les-Grèves... Pan an, je fais environ 28 000 km, presque autant que certaines personnes en voiture !



Qu'allez-vous faire après votre carrière de coureur cycliste ?
J'ai toujours mon diplôme de Travaux Publics, même si cela fait longtemps. J'ai également le diplôme d’entraînement et d'encadrement en équipe pro. Sinon, je suis ouvert à tout.

Aimez-vous le vélo ?
Oui, c'est une passion. Ce n'est pas toujours facile. Certaines courses sont difficiles mais je suis toujours content de faire ce métier.

Avez-vous été blessé ?
J'ai de la chance, pas de cassure, sauf une dent.
J'ai quand même eu des points de suture aux genoux ou aux coudes.

Avez-vous déjà cassé des vélos ?
Oui, j'ai cassé des vélos en carbone.

Faites-vous un autre sport ?
L'hiver, pour être en bonne condition physique, je travaille le dos ou les abdominaux en faisant de la musculation, de la course à pied ou de la natation.
En saison, je fais du vélo.






Comment est votre vélo ?
J'ai apporté aujourd'hui mon vélo du contre-la-montre. C'est une épreuve chronométrée.
(Laurent Pichon se positionne sur le vélo devant les enfants)
On est bas sur le vélo pour que le vent nous ralentisse le moins possible.
Mon deuxième vélo est déjà parti en Belgique.

Qu'allez-vous faire en Belgique ?
Nous allons avec des Français de notre équipe faire 2 courses, samedi et dimanche. Puis nous partons dans les Pyrénées.
Mon équipe s'appelle Arkea-Samsic, c'est écrit sur mon maillot. Ce sont les entreprises qui paient notre salaire.

Y-a-t-il un chef du groupe ?
Oui, il y en a un dans une équipe de 30 coureurs. Il y a un directeur, …..
Moi, comme je suis le plus ancien, je suis le capitaine de route.

Ce n'est pas difficile d'être loin de sa famille ?
Cela peut être long pour la famille. Mais je relativise car la carrière ne dure pas longtemps.






Merci Laurent Pichon !